Quelles sont les conditions nécessaires à une confession salutaire ?
Quelles sont les conditions nécessaires à une confession salutaire ?Par le saint Métropolite Innocent de Moscou Qu'est-ce qu'une confession ? Une confession est l'aveu oral des péchés qui pèsent sur la conscience. Le repentir lave l'âme et la prépare à recevoir l'Esprit Saint : mais la confession - pour ainsi dire - ne fait que vider l'âme de ses péchés. Imaginez à présent que le récipient soit l'âme qui vous a été donnée par Dieu et que vous auriez laissé atteindre un tel état qu'elle serait remplie de toutes sortes de transgressions et d'iniquités ; que le baume odorant soit l'Esprit Saint, qui guérit toutes les infirmités et afflictions et que le Roi du ciel et de la terre, Jésus-Christ accorde libéralement. Examinez votre récipient, c'est vous sentir coupable devant Dieu et vous souvenir des péchés qui ont pénétré furtivement dans votre cœur. Nettoyer le récipient, c'est confesser vos péchés devant votre père spirituel ; le laver et le brûler, c'est un sincère repentir, des larmes et la détermination à supporter tout désagrément, difficulté, afflictions, malheur et même calamité dont nous sommes victimes. En quoi consiste une juste et véritable confession ? Lorsque nous souhaitons laver notre conscience des péchés par le Mystère de Pénitence, il est nécessaire de : 1) croire, en tout premier lieu, au Seigneur Jésus Christ et avoir le ferme espoir qu'Il est prêt à nous pardonner tous péchés, quelle que soit leur importance, à la seule condition que le pécheur se repente à coeur ouvert; Croire et espérer que le Dieu de tous désire et recher-che notre retour. Il nous en assure par le prophétie suivante : « Aussi vrai que Je suis vivant, dit le Seigneur, ce que je désire, ce n'est pas que le pécheur meure, mais qu'il se convertisse et qu'il vive(1) » 2) avoir un coeur brisé. Qui est Dieu ? Et que sommes-nous ? Dieu est le Créateur Tout puissant du ciel et de la terre; Il est Juge terrible et juste. Quant à nous ? Nous sommes de faibles et insignifiants mortels. Tous les hommes, mêmes parmi les plus grands, sont moins que poussière devant Dieu, et nous ne pouvons même pas nous imaginer combien chaque péché est repoussant pour Dieu, et chaque transgression offensante. Et nous, insignifiants et misérables mortels, indéfiniment pourvus de bienfaits par Dieu, nous oserions L'offenser, Lui qui est Toute Bonté ? Ô, comme cela est terrible ! Nous sommes de tels débiteurs devant Dieu, de tels transgresseurs, que non seulement nous ne devrions pas nous appeler Ses enfants, mais nous ne sommes même pas dignes d'être les derniers de Ses serviteurs. 3) pardonner à nos ennemis et nos offenseurs toutes les choses nuisibles et offensantes qu'ils ont pu nous faire. Le pardon : que signifie “pardonner” ? Pardonner, c'est ne jamais se venger, ni secrétement ni ouvertement; ne jamais se remémorer le mal, mais l'oublier, et par-dessus tout, aimer votre ennemi comme un ami, un frère et un camarade, protéger sa réputation et le traiter en toutes choses avec un esprit juste. Voilà ce que signifie pardonner. Et qui conteste la difficulté que cela représente ? Effectivement, il est très dur de pardonner le mal; mais pour cette raison celui qui sait pardonner le mal est grand, à la fois devant Dieu et devant les hommes. Oui, cela est difficile de pardonner à nos ennemis, mais pour ne pas faire le mal, il est nécessaire de pardonner; sans quoi Dieu Lui-même ne nous pardonnera pas. Selon les paroles de Jésus Christ : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre père Céleste vous pardonnera aussi les vôtres. Mais si vous ne leur pardonnez pas leurs offenses, votre père Céleste ne vous pardonnera pas non plus les vôtres. (3)» Bien au contraire, même si vous priez Dieu à chaque instant, même si vous possédez une foi capable de déplacer les montagnes, même si vous distribuez tous vos biens aux pauvres et livrez votre corps aux flammes, si vous ne pratiquez pas le pardon et ne désirez pas pardonner à votre ennemi, alors tout ceci sera vain, car dans ce car ni la prière, ni la foi, ni la charité ne vous sauveront; rien ne vous sauvera. Mais, s'il est nécessaire de pardonner à nos ennemis, de même il est indispensable de demander la pardon de ceux que nous avons offensés. Ainsi, si vous avez offensé quiconque en paroles, demandez-lui son pardon; allez et prosternez-vous à ses pieds et dites : « pardonne-moi ! » . 4) Révéler vos péchés exactement, et sans aucune omission. Certains disent : « Pour quelle raison devrais-je réveler mes péchés à Celui Qui connaît tous nos secrets ? » Bien sûr, Dieu connaît tous nos péchés; mais l'Eglise, qui détient de Dieu le pouvoir de pardonner et d'absoudre les péchés, ne peut les connaître, et pour cette raison Elle ne peut, sans la Confession, prononcer Son absolution. Enfin, il est nécessaire de prendre le ferme résolution de vivre avec prudence dans le futur. Si vous souhaitez faire partie du royaume céleste, si vous désirez que Dieu vous pardonne vos péchés, alors cessez de les commettre ! C'est à cette seule condition que l'Eglise absout un pénitent de ses péchés. Quant à celui qui n'a même pas l'intention de se corriger, celui-là se confesse en vain, agit en pure perte, car même si le prètre lui dit : « Je te pardonne et t'absous », l'Esprit Saint ne le pardonnera pas, ne lui donnera pas l'absolution ! Orthodox Life , 1988, N°. 4 , pages 20-22 (2) Ps.50 : 19
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