Le témoignage orthodoxe

 

 Le témoignage orthodoxe


De nombreux prêtres sont amenés, de par leur service, à côtoyer de temps à autre des personnes n’appartenant pas à l’Église orthodoxe, des hétérodoxes, des agnostiques, des athées. Les conversations que l’on peut avoir avec eux nous amènent à réfléchir sur la place et le rôle du témoignage orthodoxe à l’égard des personnes qui ne le sont pas.
 L’Orthodoxie n’est pas une foi à bon marché et aisée, bien au contraire elle est discrète, pudique et ne peut être imposée de force. Les valeurs de ce genre ne sont pas des produits de publicité, elles ne peuvent être exposées sur des affiches ou des estrades. Et malgré tout, un devoir missionnaire a été confié à l’Église par son Fondateur Lui-même et personne d’autre que Lui ne pourra l’en dispenser.
 Notre devoir de mission dans le monde séculier est très difficile, et dans ce domaine nous sommes très en retard par rapport aux autres confessions, parce que nous ne pouvons, ni ne devons, courir après les gens sur les marchés et les presser d’entrer dans nos églises. Mais en réalité la cause essentielle du non-succès des missions orthodoxes est ailleurs, elle est interne et elle est conditionnée par toutes sortes de dysfonctionnements à l’intérieur même de l’Église orthodoxe et par notre propre niveau spirituel qui est insuffisant.
 Vous est-il arrivé de discuter avec des protestants[l’auteur doit envisager des protestants particuliers, vraisemblablement des “allemands de la Volga”, donc piétistes et imprégnés d’orthodoxie, G.I.-T.] ou avec de ces chrétiens qui ne se rattachent à aucune confession particulière et chez lesquels vous avez eu les plus grandes peines à trouver des différences dogmatiques par rapport à la doctrine orthodoxe ? Interrogez-les sur le Symbole de la Foi, ils le connaissent et le reçoivent, sur la vénération des saints ou des icônes, ils ne s’y opposent pas. Interrogez-les sur la façon dont ils comprennent le péché, la rédemption, la sanctification, le sens de l’ascèse chrétienne personnelle du port de la Croix, vous rencontrerez fréquemment une étonnante similitude avec les points de vue orthodoxes, en tout cas plus de compréhension que chez les catholiques, par exemple. Mais malgré tout cela, ils sont en dehors de l’Orthodoxie, ils sont privés de ses riches sources de grâce et de sa vie spirituelle.
 Une des grandes qualités que l’on peut trouver chez les meilleurs des protestants et de ces chrétiens sans confession, est leur sentiment très vivant et très chaleureux à l’égard du Christ, le souvenir du moment même de leur conversion. Il n’est pas besoin de leur expliquer l’importance et la nécessité des promesses baptismales (contrairement à ces sans-dieux qui se baptisent dans les églises orthodoxes /l’auteur fait ici référence à ces baptêmes massifs d’adultes sans aucune catéchisation pratiqués par le Patriarcat de Moscou, G.I.-T./), il n’est pas nécessaire d’attirer leur attention sur le fait que tout baptisé doit se consacrer au Seigneur. Ils se souviennent parfaitement du moment où il se sont tournés vers Lui : à compter de ce moment toute leur vie a été transformée. Parmi ces chrétiens il en est qui, dans un premier temps, par leur foi ressemblaient aux deux Augustes Sœurs-Martyres, la sainte princesse Elisabeth et la sainte tsarine Alexandra, vénérées par tout le peuple orthodoxe russe. Mais que seraient ces deux saintes Martyres sans l’Orthodoxie ? Qu’en sera-t-il  de leurs imitateurs contemporains ? Le premier temps de la conversion est bon, mais qu’en est-il plus tard ?
 En réfléchissant à ces questions, on voit bien quelle richesse, quel trésor céleste inestimable se trouve être notre sainte Orthodoxie ! On ne peut que plaindre ceux qui ne la connaissent pas. On aimerait partager ce trésor avec toute personne se disant chrétienne pour peu qu’elle s’y intéresse.
 L’Orthodoxie ne peut pas être petite, pauvre, étroite parce qu’elle est une expérience spirituelle de vie en Christ vécue par plusieurs centaines de milliers de personnes depuis une centaine de générations à travers de nombreux pays du monde. L’Orthodoxie embrasse tous les aspects de notre vie, elle nourrit les forces de notre âme, elle nourrit notre intelligence, car là réside la profondeur infinie de la théologie ignorée d’une multitude de gens ; elle nourrit les sens, car nulle part ailleurs que dans les textes liturgiques orthodoxes vous ne trouverez une pareille profondeur de poésie spirituelle ; elle nourrit la volonté, car seuls les Pères orthodoxes connaissent les moindres recoins de l’âme humaine avec toutes ses passions et ses désirs.
 C’est dans l’Orthodoxie, comme nulle part ailleurs, que peut être comblée l’âme chrétienne, car tout dans l’Orthodoxie est saint et sanctifié : les sanctuaires des églises comme les maisons, les champs, les jardins, les rivières et les sources, l’air lui-même est béni par le son des cloches. Tous les stades de le vie du chrétien orthodoxe sont bénis par le Seigneur : quand il naît, quand il étudie, se marie, travaille, quand il est malade, part en guerre et quand il meurt - de la première à la dernière heure il est baigné de la prière de l’Église. Dans l’Orthodoxie il n’y a pas de jours ordinaires et des jours de fête, car chaque jour  porte le nom d’un saint. Sainte et distincte de la langue courante est la langue liturgique. Par la Providence et la volonté divines, la famille, l’État, l’armée, l’école et toutes les relations publiques, tout est saint dans l’Orthodoxie. Il en était réellement ainsi jadis, lorsque dans la vie de pays et de peuples entiers tout, absolument tout, était consacré au Seigneur, tout était organisé pour Sa gloire, selon Sa volonté. L’Orthodoxie vécue dans toute son ampleur, c’est réellement le Royaume de Dieu sur terre pour autant qu’il soit accessible sur terre. C’est réellement le seuil du Ciel.
 Et même aujourd’hui où il n’est plus possible de réaliser l’idéal de l’État orthodoxe, où les chrétiens orthodoxes sont presque partout devenus une minorité méprisée et que la société désire vivre selon sa volonté et non celle de Dieu, la richesse intérieure de l’Orthodoxie ne tarit nullement. Comme il est regrettable que nous soyons devenus incapables de contenir ce trésor, de jouir de cet héritage sublime de nos pères! En effet, si nous ne nous rendons à l’église qu’une seule fois par semaine, si nous ne lisons des livres spirituels que de temps en temps, que nous péchons souvent et rarement faisons pénitence, si pour cent rires moqueurs et jurons orduriers nous n’avons qu’une seule petite larme, - quelle est alors la part d’Orthodoxie en nous ? Un centième tout au plus.
 Et pourtant, chaque journée sainte orthodoxe est incommensurablement riche. Chaque strophe de l’office liturgique du jour est, tout à la fois, de la théologie, un exemple moral, une louange à Dieu. Chaque office quotidien ne se répétera que dans un an, et encore pas dans sa totalité. Et la vie des saints de chaque jour, combien d’enseignement, d’édification, de leçons de courage et de fidélité elle nous livre ! Et les lectures de l’Évangile et de l’Épître du jour et leurs commentaires patristiques, nos synaxaires et nos prologues ! Et demain, l’année tournera d’un trois-cent-soixante-cinquième et sera tout aussi magnifique. En vérité, une vie entière ne suffit pas pour assimiler totalement la richesse liturgique ne serait-ce que du cycle des offices quotidiens.
 Et que dire de la Divine Liturgie, des sacrements et des offices contenus dans l’euchologe relatifs aux différents moments de la vie ? C’est encore tout un monde spirituel complet. Les textes relatifs au baptême, au mariage, aux funérailles, que de sentiments et de pensées élevées accessibles à tout fidèle qui le désire, ils contiennent !
  Un trésor d’une richesse infinie, mais le possédons-nous ? Pouvons-nous introduire quiconque dans ce jardin merveilleux de la pensée, si nous ne nous y orientons pas nous-mêmes ? Et pourtant, il y aurait de quoi partager et il y aurait avec qui le faire. On rencontre une personne et après avoir discuté avec elle, on se demande : mais qu’y a-t-il de protestant dans cet homme ? Pourquoi, vivant dans un pays orthodoxe, ou qui du moins l’a été, des gens cherchent le Christ en dehors de l’Orthodoxie ?
 Et puis, on pose la question à haute voix : êtes-vous déjà entré dans une église orthodoxe ? Et la réponse vient : c’est bien là tout le malheur, j’y suis entré une fois …
 Nous avons là une situation bien connue : un homme cherche le Christ et Son Église. Il frappe à une porte, et derrière il y a le Patriarcat de Moscou, que nous connaissons tous trop bien … Il faut être armé de pas mal de patience, de finesse spirituelle, il faut sentir ses racines orthodoxes, son lien vivant avec son peuple et son histoire pour ne pas se détourner à jamais de l’Église orthodoxe avant même d’en franchir le seuil. Combien faut-il être attentif pour ne pas se laisser séduire par la richesse extérieure, superflue, voire carrément coupable et pécheresse, en faire abstraction et discerner la richesse intérieure.
 La richesse des formes extérieures doit, en effet, correspondre à la richesse du contenu. Autant sont beaux les temples majestueux et les processions sans fin dans un pays orthodoxe ou tout le monde, ou presque, depuis le tsar jusqu’au plus humble de ses sujets, ne pense qu’aux choses célestes et non terrestres, autant aujourd’hui, où nous n’avons ni un tsar pieux et orthodoxe ni un peuple aimant Dieu, il sied que nous affichions une grande modestie pour tout ce qui relève de l’apparence si nous voulons tant soit peu préserver ce qui reste de richesse intérieure.
 Il n’est pas étonnant que l’opulence et la pompe de l’Église officielle dans un pays pauvre, profané et humilié rebute nombre de personnes. Lorsque la pourpre royale est déchirée, les chasubles des évêques ternissent, lorsque la couronne est tombée, la mitre doit connaître la mesure de sa splendeur, lorsqu’il n’y a plus de tsar à qui chanter les prières de longue vie / mnogaïa liéta /, celles pour le patriarche doivent résonner moins fort et à fortiori ne doit-on pas en chanter aux gouvernants athées.
 Au demeurant, le problème n’est même pas tant dans la décor extérieur de l’Église que dans notre propre comportement. Sommes-nous dignes de notre haute vocation d’orthodoxes ? Sachons que pour toute personne ayant approché l’Orthodoxie et, à nous voir, s’en est éloignée, il nous faudra un jour répondre devant Dieu.
 En ce sens, on pourrait croire que l’Église officielle fait tout pour détourner les gens de l’Orthodoxie. Au plus haut niveau de la direction de l’Église perdure l’activité œcuménique qui va de pair avec un refus de tout prosélytisme, c’est-à-dire d’effort pour amener les gens à l’Orthodoxie. Et tout le “ témoignage de l’Orthodoxie ” se réduit à des sortes de veillées religieuses. Comment, dans ces conditions, des hétérodoxes peuvent-ils sérieusement penser à se convertir à l’Orthodoxie si les différences essentielles nous séparant des différentes confessions hétérodoxes, ne sont même pas énoncées ?
 Et à un niveau plus bas, au niveau local, lorsque des principes on passe aux choses concrètes, il n’est pas rare que des “ adversaires de l’œcuménisme ” issus du Patriarcat de Moscou, éliminent des “ concurrents religieux ” en recourant à des méthodes extrêmes. La nouvelle loi sur la liberté de conscience offre à cet effet de vastes possibilités. Il s’avère que le Patriarcat a appris à louer les services de la milice pas uniquement contre nos paroisses hors-frontières de Russie, mais contre tous ceux qui se trouvent sur son chemin.
 Récemment j’ai eu l’occasion d’entendre un protestant me dire : “ Vous, vous êtes un prêtre orthodoxe, et pourtant de votre part je ne ressens aucune agressivité à mon encontre, bien que je sois protestant ”. Qu’attendait de moi cet homme à la vue de ma soutane et de ma croix lorsqu’il entama une discussion sur la foi : des offenses, des coups, des malédictions ? Il m’a fallu alors lui expliquer que j’appartenais à cette Église qui a décrété l’anathème de l’œcuménisme et où de nombreux hétérodoxes se convertissent à l’Orthodoxie.
 Au Patriarcat, c’est tout le contraire : le péché de l’œcuménisme est légitimé, en revanche le nécessaire a été fait pour que les hétérodoxes qui sont dans l’erreur soient mis hors la loi par des méthodes politiques. Dans notre Église, grâce à Dieu, tout est juste : le péché est condamné, alors que l’on a pitié du pécheur, les ignorants sont éclairés et les miséreux enrichis.
 On aimerait dire une parole amicale, bien qu’amère, à tous ces braves prêtres et fidèles du Patriarcat qui souffrent sincèrement devant tous ces désordres de leur Église et qui tentent “d’orthodoxiser”  leur juridiction. Vos efforts missionnaires sont le plus souvent voués à l’échec. Quand on considère à quel niveau se trouve la situation privilégiée que s’est acquise de haute lutte au sein de la société politico-mafieuse de l’État la direction du Patriarcat, vos propos sur la pauvreté évangélique et sur l’ascèse de la confession de l’Orthodoxie paraissent, et c’est un euphémisme, pour le moins douteux. Jamais vous ne pourrez éviter la question : et qu’en est-il de votre patriarche, de vos évêques, et de vos confrères pasteurs ? Pourquoi votre corporation religieuse engraisse-t-elle à mesure que le peuple s’appauvrit ? Plus d’une fois il m’est arrivé d’être interpellé de la sorte, et je ne suis parvenu à faire changer de ton à ces interlocuteurs et à poursuivre la conversation qu’après avoir clairement expliqué que notre Église en Russie est tout autant pauvre et privée de droits que leurs propres confessions hétérodoxes.
 Le témoignage évangélique ne passe pas lorsqu’il vient d’une Église “ grasse ”. Remercions Dieu d’avoir épargné pareille tentation à notre Église !
 C’est précisément en raison de sa liberté à l’égard des tentations de la voie large, que l’autorité de l’Église Russe Hors-Frontières est élevée dans le monde. Tous ceux qui sont fidèles à l’Orthodoxie authentique, Grecs, Roumains, Bulgares, recherchent son amitié. Des témoins nous ont raconté avec quelle joie et quelle hospitalité sont accueillis les pèlerins de l’Église Russe Hors-Frontières sur la sainte montagne d’Athos. Officiellement l’entrée ne leur est plus permise depuis le pillage de notre skite Saint Élie en 1993, mais certains arrivent néanmoins à passer. De nombreux aghiorites s’empressent de les accueillir et de les servir. L’annonce : “ Des “zélotes” russes sont arrivés ! ” peut même faire ouvrir la porte d’un moine reclus qui fuit tout contact avec les hommes. La première question posée aux hôtes : “ Vous êtes réellement de l’Église Hors-Frontières ? ”. Et l’ultime recommandation : “ Surtout, tenez bon, ne capitulez pas ! ”.
 Toutes ces observations et ces réflexions ont une explication très simple : notre Église est de noble origine. Avec beaucoup d’humilité il nous faut accepter cette vérité afin de toujours nous mesurer à l’aune des exigences, très élevées, qui animaient les fondateurs de notre Église : sommes-nous dignes d’elle ?
 Le mot est juste : noble. Mais pas dans le sens des origines sociales de ses membres. Un homme noble est avant tout d’origine honnête, il est fils et non le fruit d’un adultère, pour paraphraser l’expression de l’Apôtre (Héb. 12, 8). En ce sens, le défunt père Lev Lebediev, parlant de l’origine du Patriarcat de Moscou, disait qu’il était le fruit de la fornication du Synode du métropolite Serge avec le pouvoir soviétique.
 Un homme noble ne transige pas avec sa conscience, n’est arrogant avec personne, ne s’abaisse jamais à pratiquer des vengeances ou à être rancunier, ne recherche pas l’amitié de ceux qui sont forts pour en tirer du profit. Il est droit et magnanime. Et telle est l’Église Russe Hors-Frontières quant à son origine et ses fondateurs. Mais répétons une fois encore : en sommes-nous dignes ?
 Le combattant russe orthodoxe était pour le monde entier la noblesse personnifiée. Il était respecté pour deux qualités essentielles :
 Premièrement, pour son étonnante fermeté au travail et, à la guerre, son sentiment élevé du devoir, sa responsabilité face aux alliés.
 Deuxièmement, pour sa grandeur d’âme tout aussi étonnante, sa capacité de pardonner aisément autant à l’ennemi qui est à terre, qu’au soldat allié qui a trahi.
 Les mêmes qualités devraient se trouver chez nous qui sommes des soldats spirituels du Christ. C’est ainsi que le reste du monde chrétien considère le chrétien orthodoxe. On attend de nous une grande fermeté dans la foi, une immense bonté de cœur et de la grandeur d’âme.
 L’Église Hors-Frontières, qui fut jadis  l’Église de l’Armée russe, de l’Armée blanche, possédait deux de ces valeureuses qualités : la fermeté dans la foi et la grandeur d’âme. Il ne sied pas au soldat russe d’avoir peur ou d’être cruel. Il ne sied pas au chrétien russe ni, d’une part, de trahir son Église ou de renoncer à être confesseur de la foi, ni, d’autre part, de faire montre d’un fanatisme borné et orgueilleux.
 Deux péchés peuvent nous amener à compromettre notre nom glorieux d’orthodoxes.
 Tout d’abord la servilité envers les forts, le désir d’échanger sa primogéniture contre un plat de lentille, la noblesse contre la satiété, la confession contre le bien-être. C’est la voie du rapprochement infâme et pernicieux avec le Patriarcat de Moscou, tout spécialement après que ses hiérarques aient montré leur vrai visage dans les événements d’Hébron. Il ne sied pas à un homme noble d’avoir des relations amicales avec des gens corrompus et puissants ou, comme le disent les émigrés russes, des gens à qui l’on ne serre pas la main, comme par exemple les évêques du Patriarcat de Moscou.
 Par ailleurs, la noblesse peut également se perdre à cause d’un orgueil mesquin, de la méchanceté, d’un esprit vindicatif. Telle est la voie de nombreux schismatiques. Le nom glorieux de l’Église Hors-Frontières est connu de tous, mais personne ne connaît ni ne respecte aucune des juridictions “ plus pures et plus authentiques les unes que les autres ” détachées de cette noble racine.
 Ce n’est pas un hasard si tous les ennemis de l’Église Hors-Frontières espèrent tellement qu’elle chute d’un côté ou de l’autre. Ou bien, lui disent-ils, disparais totalement ou pour le moins cesse de te distinguer par ta noblesse et ta dignité, ou bien, deviens un ramassis de petites sectes, viens parmi nous, reconnais-nous et vis selon nos principes.
 En réponse à cela, nous devons rester nous-mêmes, ne changer en rien notre voie. Sur notre Église repose pour beaucoup la responsabilité du témoignage orthodoxe dans le monde entier. Aucune personne cherchant l’Orthodoxie véritable n’a besoin d’une nouvelle filiale du Patriarcat de Moscou à l’étranger,  à l’image des filiales américaine ou parisienne. Si nous éteignons notre luminaire, il nous faudra alors répondre non seulement pour nous-mêmes, mais encore pour tous ceux à qui nous n’aurons pas donné la possibilité de venir à l’Orthodoxie.
 Donne-nous, Seigneur, les forces pour ne pas perdre, ne pas déshonorer le nom toujours glorieux à travers le monde de nos prédécesseurs, afin qu’il continue d’attirer  au trésor de l’Orthodoxie tous ceux qui désirent hériter du salut éternel.

Prêtre Timothée-1998
Traduction : Germain Ivanoff-Trinadtzaty

 



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