[Halloween, le 19 octobre/1 novembre, représente aux Etats Unis une fête païenne extrêmement populaire, à laquelle tous les enfants, à l'école comme à travers les médias, sont invités à participer, en se déguisant en sorcières ou en diablotins et en prenant part à des festivités organisées sur des thèmes macabres ou magiques. Si nous publions une traduction en français de cet article de Mgr Cyrille de Seattle, c'est que cette mode a aujourd'hui traversé l'Atlantique et commence à être introduite dans les écoles françaises, où enfants comme parents sont souvent totalement ignorants de la signification démoniaque d'une telle célébration, à laquelle nous devons catégoriquement refuser de prendre part./La redaction/]
En cette période de l'année, en Amérique la société séculière dans laquelle nous vivons s'apprête à fêter Halloween. Il nous est absolument indispensable de vérifier attentivement chaque aspect de notre participation à la vie du monde qui nous entoure : dans les festivités, dans les associations, groupements etc ... afin d'apprendre à distinguer s'ils sont conformes ou non avec notre sainte foi orthodoxe.
C'est une question complexe, et quelquefois même douloureuse, en particulier lorsque nous réalisons qu'il existe des organismes et des activités auxquels nous ne pouvons prendre part.
Bien que les écoles, les associations locales et tous les programmes de variétés à la télévision, à la radio et la presse s'apprêtent à fêter Halloween et en tireront profit à leur façon, il est impossible pour les chrétiens orthodoxes de prendre part à cet événement. La raison en est simple : par fidélité à Dieu et à la sainte foi orthodoxe. En effet Halloween plonge ses racines dans le paganisme et demeure aujourd'hui une forme d'idolâtrie dans laquelle il est rendu un culte à Satan comme ange de la mort.
Comme nous le savons, la fondation même de notre sainte Eglise repose sur le sang des martyrs qui ont refusé d'offrir des sacrifices et de servir les idoles en tant qu'anges de Satan, alors que par un tel refus ils risquaient de cruelles tortures et même la mort. Pour cette fidélité des saints martyrs, Dieu a répandu avec générosité sur Son Eglise la grâce, par laquelle à son tour le nombre des chrétiens augmentait quotidiennement au moment même où la peur devant les persécutions aurait dû, semble-t-il, éteindre la flamme de la foi. Or contrairement à la psychologie du monde, c'est précisément l'humble fidélité à Dieu et l'obéissance à Lui qui sont les fils conducteurs de notre vie en Christ, par Lequel nous sont donnés le vrai monde spirituel, l'amour, la joie et la participation aux œuvres merveilleuses de Son Esprit Saint. Voilà pourquoi l'Eglise nous appelle à toujours refuser le mensonge et à être fidèles à sa Vérité.
Afin de comprendre les raisons pour lesquelles nous ne pouvons participer à la fête païenne de Halloween, il importe de prendre conscience du danger spirituel que représente un tel acte. Pour cela faisons l'historique de cette solennité antichrétienne. Cette festivité remonte aux temps pré-chrétiens et est apparue parmi les peuplades celtes de Grande-Bretagne, d'Irlande et du nord de la France. Ces peuples païens pensaient que la vie physique naît de la mort. C'est pourquoi ils fêtaient le nouvel an en automne, du 31 octobre au soir jusqu'au lendemain 1er novembre toute la journée, lorsque selon leurs croyances commençait le temps des froideurs, des ténèbres, de la décrépitude et de la mort. Les Celtes rendaient un culte à une divinité nommée Samkhaïn, qu'ils considéraient comme le souverain de la mort. C'est à elle qu'étaient consacrées les festivités du nouvel an.
Cette fête s'accompagnait de nombreuses traditions et croyances qu'on ne peut du point de vue orthodoxe qualifier autrement que de démoniaques et qui, ainsi que nous allons le voir, se sont conservées jusqu'à nos jours. La veille du nouvel an, sur les indications des druides - les sacrificateurs de la religion celtique - le peuple éteignait tous les foyers et les luminaires. Ce soir-là on allumait un énorme bûcher fait de bois de chêne, car le chêne était considéré comme un arbre sacré. On y brûlait des offrandes, des animaux et quelquefois des hommes, apportés en sacrifices, par lesquels on espérait apaiser Samkhaïn. On croyait que Samkhaïn autorisait ce jour-là les âmes des morts à revenir dans leur maison. C'est précisemment de là que provient la coutume de se réunir dans l'obscurité en se déguisant de masques et de costumes représentant des fantômes, des sorcières, des démons et autres esprits impurs. Parce qu'ainsi les vivants entraient en relation intime avec les morts, au moyen de ces actes magiques imitant le comportement des morts.
Les mots “trick or treat” (duper, ou pactiser) font eux aussi partie de ce système de croyances et de pratiques magiques. On considérait que les âmes des défunts qui étaient entrées dans le monde des ténèbres, de la décrépitude et de la mort, et qui par conséquent étaient tombées sous la domination du prince de la mort Samkhaïn, enduraient de grandes souffrances parce qu'elles étaient terriblement affamées. De là provient la coutume de demander l'aumône en ce jour, ce qui était considéré comme une cérémonie festive, par imitation de ce que faisaient les âmes des morts selon les croyances des Celtes pendant leur visite festive de la nouvelle année. On pensait que si on n'apaisait pas par des offrandes les âmes des morts et ceux qui les représentent (‘treat’, ”pactiser” NDT), il en résultait la colère de Samkhaïn qui s'exprimait par des malédictions (‘tricks’, “duperies” ou “mauvais tours” NDT) de la part des revenants ses serviteurs.
Du point de vue chrétien-orthodoxe, la participation à cette pratique est impossible et constitue en fait une forme d'idolâtrie, véritable trahison à Dieu et à notre sainte Foi. Si nous prenons part à des rites consistant à imiter les morts, à nous habiller comme eux et à demander des offrandes en leur nom, nous cherchons volontairement à nous rapprocher de ceux dont le souverain est non pas Samkhaïn comme le pensaient les Celtes, mais Satan - l'ennemi qui s'oppose à Dieu. De plus, si nous participons au rite ‘trick or treat’ (duper ou pactiser) nous ne donnons pas du tout l'offrande à des enfants innocents, mais à Satan que ces enfants sont venus servir, en jouant aux morts qui errent dans les ténèbres de la nuit.
Il convient de s'abstenir également de la pratique de Jack O'Lantern parce qu'elle provient du rite celte que nous avons décrit ci-dessus des bûcher sacrificiels. Aux Etats-Unis on utilise pour cela la citrouille; dans l'antiquité on l'utilisait pour rapporter du feu de ce bûcher à la maison et on laissait brûler cette lanterne toute la nuit. Le fait pour nous de mettre ce Jack O'Lantern dans nos maisons nous engage déjà dans les festivités en l'honneur du dieu païen celte Samkhaïn. En aucun cas les chrétiens orthodoxes ne doivent participer à ces coutumes païennes, il faut au contraire maintenir les traditions orthodoxes comme celle d'allumer des veilleuses au Sauveur, à la Très Sainte Mère de Dieu et à tous les saints.
Dans la tradition celte antique on pratiquait également ce jour-là la divination. Tandis que le bûcher sacrificiel achevait de brûler, les sacrificateurs faisaient des prédictions, d'après?? les restes des offrandes, sur les événements de l'année à venir. Depuis cette époque la nuit de Halloween est devenue définitivement la nuit de tout ce qui est sorcellerie, divination, magie, et plus tard, au Moyen-Age, de la magie noire et du culte de Satan. De nos jours la secte qui se dit “Eglise de Satan” a ouvertement proclamé ce jour comme sa fête pour servir, selon leurs plans, de témoignage de Satan. (...)
Aux tous débuts de l'Eglise celte - qui était orthodoxe - les Pères Saints essayèrent de s'opposer à cette fête païenne qui glorifiait le seigneur de la mort en instituant le même jour la fête de Tous les Saints (en Orient cette fête tombe le premier dimanche qui suit la Pentecôte). De là provient le nom même de Halloween parce qu'en vieil anglais “All Hallow E'en” signifie la veille de la fête de tous les saints. Les païens dont les croyances se sont intimement mêlées à l'occultisme, au satanisme et à la magie, intensifiaient particulièrement leur culte ce soir-là pour répondre aux efforts de l'Eglise pour éliminer leur fête. Au début du Moyen-Age, Halloween était devenue la principale fête occulte. Durant cette nuit et toute la journée suivante il se pratiquait tous les actes de sorcellerie, magie noire et satanisme possibles. Un grand nombre d'entre eux se terminaient par une parodie des traditions et croyances chrétiennes. On portait des costumes de squelette pour se moquer de la vénération dans les églises des saintes reliques; on volait des objets de culte, des croix et les Saints Dons gardés en réserve pour les profaner. La pratique de demander l'offrande prit la tournure de ridiculiser les chrétiens, qui à cause de leur foi ne pouvaient donner l'aumone à ceux qui servaient le prince de la mort. Dans le monde occidental contemporain les efforts de l'Eglise pour évincer cette fête païenne et de la remplacer par le jour de Tous les Saints ne furent pas couronnés de succès.
Dans l'ancienne Russie le pendant de Halloween était le “jour de Navie” (du vieux slavon “nav” défunt) qui s'appelait également Radonitsa et qui se fêtait au printemps. Pour l'éradiquer l'Eglise l'a rapprochée de Pâques, et a autorisé à la fêter le mardi de la semaine de Thomas comme un jour de commémoration pour les défunts, encore tout pénétré de la joie pascale de la résurrection à venir pour toute l'humanité, à la suite de Jésus Christ. Finalement en Russie le sens païen de la fête fut évincé et oublié et même la Radonitsa n'occupa plus de place prépondérante dans la vie populaire, ayant cédé devant la vraie fête des fêtes et solennité des solennités : Pâque. Cependant de nombreuses coutumes païennes de l'ancienne Russie telles les fêtes magiques de Sémuk, Koupalo, la semaine de la Sylphide, et même le Carnaval sous de nombreux aspects se sont conservées dans certaines régions jusqu'au début de ce siècle, et n'ont vraiment disparu que maintenant, bien que le pouvoir communiste anti-dieu ait tenté délibérément de les faire revivre. On peut encore citer l'exemple d'une fête “anodine” - le 1er mai, qui fut naguère proclamé “jour international des travailleurs”. Comme le savent bien les théologiens et les historiens ce fut la redénomination de la nuit des Walpurgies (nuit du 30 avril au 1er mai), qui est le grand bal annuel des démons au cours duquel on rendait un culte à Satan et tous les participants s'unissaient dans la confrérie de Satan.
La fête contemporaine de Halloween prend ses racines dans le paganisme, l'idolâtrie et le culte de Satan. Comment se fait-il alors que cette fête tellement anti-orthodoxe ait été adoptée par les chrétiens ?
La réponse est simple : par apathie spirituelle et indifférence, qui sont à la base de l'athéisme et du rejet de Dieu. Dans la société contemporaine on persuade sans cesse les gens de ne pas accorder d'importance aux racines spirituelles et à l'origine de telle ou telle coutume sous prétexte que ces usages purement externes sont gentillets, amusants et anodins. Derrière ces considérations se cachent les prémisses de l'athéisme, qui nie l'existence de Dieu et de Satan, et qui de ce fait conclut que ces actions, malgré leur origine idolâtre évidente, sont inoffensives et n'entraînent pas de conséquences.
La Sainte Eglise s'oppose fortement à cela, parce que Jésus Christ nous enseigne que Dieu juge la moindre de nos actions et de nos croyances, et que tous nos actes sont soit agréables à Dieu, soit contre Lui : celui qui n'assemble pas avec Moi disperse (Mat. 12 : 30).
Les esprits mauvais existent. Le Christ est venu dans le monde afin que, par la mort, Il rende impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable (Héb. 2 : 14). Nous, chrétiens, devons bien comprendre que notre ennemi mortel est celui qui incite des nations entières et des individus en particulier à pécher contre le genre humain et qui ne les laisse pas arriver à la connaissance de la vérité. Si nous ne prenons pas conscience du fait que Satan est notre ennemi réel, nous ne pourrons jamais espérer un progrès spirituel dans notre vie. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Eph. 6,12).
Aujourd'hui nous sommes les témoins de la large propagation des cultes sataniques, nous entendons parler de messes sataniques célébrées la nuit de Halloween. La presse est pleine d'informations sur le spiritisme, sur les phénomènes paranormaux, sur les prédictions etc... tout ceci est inspiré par des forces démoniaques.
L'Eglise commémore Saint Jean de Cronstadt, ce grand guérisseur de nos âmes et de nos corps, précisément le jour de Halloween, le jour que certains consacrent au destructeur, au séducteur et au trompeur de l'humanité. Cette coïncidence est incontestablement un acte de la providence divine. Saint Jean de Cronstadt avait prévenu la société russe d'avant la révolution contre l'engouement pour l'anarchisme à la Tolstoï, le marxisme, l'occultisme, le satanisme et pour d'autres mouvements alors à la mode, mais il n'a pas été entendu. Et nous savons quelle tragédie vécut la Russie suite à sa désobéissance.
Enseignez vos enfants. Racontez leur les origines païennes et sataniques de Halloween. S'il le faut, qu'ils n'aillent pas à l'école ce jour-là, pour ne pas participer aux préparatifs de cette fête. Grâce à Dieu nous avons encore légalement le droit de ne pas participer aux événements contraires à notre conscience de chrétien. En nous donnant en même temps qu'Halloween la fête de Saint Jean de Cronstadt, ce grand thaumaturge et guérisseur, Dieu nous a procuré un antidote spirituel contre les subterfuges de Satan, et c'est notre devoir d'utiliser ce don parce qu'en vérité Dieu est admirable dans Ses Saints.
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