En route vers le Jourdain Un récit du siècle dernier

 


En route vers le Jourdain
Un récit du siècle dernier
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Le début de notre pélerinage au Jourdain fut la préparation commune par tous les fidèles, des objets "mortuaires", c'est-à-dire l'habillement pour la mort, qu'ils s'apprêtaient à plonger d'abord dans les eaux saintes du Jourdain. Ils achetaient tout ce qui, le moment venu, devait vêtir leur corps mort et être déposé avec lui dans le cercueil. Ils se munirent de diverses icônes et de croix - des grandes et des petites à mettre autour du cou - de suaires, de chemises blanches, de couvertures, etc... en un mot de tout ce qui, dans quoi et avec quoi ils désiraient se lever d'entre les morts au matin radieux de la Résurrection. C'était touchant de voir la veille du départ de notre caravane vers le Jourdain, des centaines de fidèles faisant bénir leurs effets “mortuaires” sur la Pierre de l'Onction. Ils le faisaient dans un profond sentiment de foi et avec la conscience de préparer en quelque sorte leurs corps mortels aux funérailles, ainsi que Sainte Marie Madeleine et Saint Joseph d'Arimathie l'avaient fait pour le corps Très Pur du Seigneur Jésus Christ
Toute la nuit précédant le départ se passa dans les hôtelleries des monastères russes en une préparation des plus actives pour cette expédition. Les uns réparaient leurs "laptis" (espadrilles tressées en tille), d'autres bourraient leurs besaces de tous les objets qui devaient être plongés dans les eaux du Jourdain, certains se munissaient de petites bouteilles et flacons, etc...
Nous étions en tout plus d'un millier, et projetions de prendre la route tôt à l'aube. Lioubomoudrov, “tonton”, et le jeune garçon de l'Oural étaient avec nous. Le Père Evguéni voyageait en voiture. Abram se trouvait au milieu d'un groupe de femmes, ainsi que le fidèle de Tobolsk, auquel je donnai une pièce de 25 kopeks. Il y avait là aussi quelques autres de mes connaissances. En somme, nous représentions à nous tous une foule immense s'étirant en longueur. En tête, à cheval, un policier turc et un drogman de la Compagnie de Palestine, un Monténégrin vêtu d’un uniforme pittoresque. Une escorte identique gardait nos arrières. Nous étions accompagnés d'une multitude d'ânes surchargés de sacs et d’ affaires de pélerins, avec leurs guides, des Arabes criards, qui les frappaient sans pitié et les aiguillonnaient de leurs piques.
La majorité des fidèles allait à pied, portant les besaces sur les épaules. Certains étaient vêtus chaudement, et avaient même des parasols pour se prémunir de l'ardeur du soleil. Toutes les femmes sans exception étaient à pied, les larges dos des mules ne les tentaient nullement. Nous avons pris le départ tôt, avant le lever du jour pour avoir le temps d'avancer le plus loin possible avant l'apparition de la chaleur, car tout le trajet devait se faire à découvert.
Nous avions passé le pont du Cedron, le mont des Oliviers et Béthanie, et nous étions bien enfoncés déjà dans le désert de Judée, lorsque la chaleur commença à devenir pesante. A Béthanie, un autre groupe de fidèles, qui avait passé la nuit sur les lieux, dans un monastère, se joignit à nous.
Mon compagnon de route était un vieillard hors du commun, venant de la région de Voronej. Apparemment très pauvre, il était vêtu d'une chemise tissée à la maison, ouverte sur sa poitrine bronzée, et d'un large pantalon en loques. Il n'avait pas de vêtement de dessus, seul un vieux morceau de plaid rouge lui couvrait le dos. Sur la tête une chapka de mouton en forme de mitre, et à son cou, suspendue par une simple ficelle, une croix de bois. Le tout était d'une extrême propreté et lui-même avait une prestance et une simplicité inhabituelles. Il se tenait droit, sa démarche était altière. Il ne m'invita pas à me joindre à lui, et quoique extrêmement courtois, il se contentait de répondre avec une aimable simplicité à mes questions, mais n'engageait jamais de lui-même la conversation.
Il allait lentement et ne s'arrêtait nulle part pour se reposer. Je pense qu'il traversa ainsi Jéricho tout simplement, sans même jeter un œil sur l'hôtellerie du monastère, où nous nous étions tous arrêtés pour nous reposer. Au puits des Apôtres où, m'avait-on expliqué, les Apôtres avaient l'habitude de se reposer - et où nous aussi fîmes halte et bûmes de l'eau fraîche - mon compagnon passa outre sans même un regard. A une escale, appelée “le Bon Samaritain”, les fidèles s'assirent à nouveau pour se détendre à l'ombre, et reprirent des forces pour la suite de la route, en mangeant du pain sec. Mais mon compagnon passa seulement devant, avec un coup d'oeil, et continua sa marche en avant.
Maintenant nous traversions les montagnes, enveloppés d'un épais nuage de poussière. Au départ de Béthanie, la route grimpait continuellement. Nous étions là absolument seuls. De rares fois, nous rencontrions quelques mules et des dromadaires, et des Arabes à peau sombre, les Bédouins.
Je me retournai pour voir notre caravane. Elle s'était étirée en un long ruban de silhouettes noires, se déplaçant sur la route blanche. Tous portaient leurs besaces sur leurs épaules et tenaient à la main un bâton, aux pieds, des “laptis” ou des bottes. Et je pense que si faire se peut, la vue de ces silhouettes courbées, s'élevant le long du flanc escarpé de la montagne, était agréable à Dieu.
Sur le pont de Kérit d'où, selon la tradition, le Seigneur envoyait un corbeau au prophète Elie, les fidèles prièrent. De même à la vue du monastère de Saint Georges Chozévite, qui se trouve de l'autre côté d'un profond ravin de montagne. Ce monastère a été érigé sur les lieux où fut annoncée à Saint Joachim la naissance de la Très Sainte Vierge Marie; le fidèle de Voronej se mit à se signer avec ardeur, en s'inclinant. Lorsque nous reprîmes la montée, je lui proposai un peu de pain et du raisin, qu'il accepta avec une joie évidente, se signant et appelant sur moi la miséricorde divine.
Au bout d'une heure et demie, nous sortions de la montagne. Devant nous s'étendaient la Mer Morte et toute la vallée du Jourdain. Nous avions déjà vu à peu près ce paysage étant sur le mont des Oliviers, mais de loin seulement. Devant nous s'élevaient en ombre ténébreuse les monts de Moab, et à droite ceux d'Ammon. Nos fidèles en montraient un des sommets, disant que c'était là le mont Nebo lui-même, où mourut le Prophète Moïse, et d'où il vit la Terre Promise, dans laquelle son destin ne lui permit d'entrer.
Nous marchions le long du flanc droit élevé d'un énorme ravin au fond duquel, à une profondeur de plus de mille pieds, coulait un rapide et bouillonnant ruisseau de montagne. De hauts rochers, majestueusement érigés semblaient l'encercler. Le spectacle de ces colosses muets et de ce ruisseau rapide qui courait en murmurant produisait un effet étonnamment saisissant. C'était là le silence de la mort et le bruit de la vie.
Et là, nous avons rencontré pour la première fois des Européens. Un jeune Français et son épouse s'émerveillaient devant cette splendeur ambiante. « C'est magnifique ! », dit-il. Nos fidèles les examinaient avec attention, partageant entre eux leurs impressions : « - Ce sont apparemment de bonnes personnes ! »
« - Oui, on les dirait tout à fait de Moscou » …
Maintenant nous descendons, et une heure plus tard, nous nous trouvons au milieu de peupliers et de palmiers, là où autrefois se trouvait Jéricho. C'était maintenant un pauvre village arabe, Eriha. Il ne reste rien de la ville qui fut célèbre. Eriha ne représente qu'un petit village arabe de moins de deux cents habitations. Et ces maisons ne sont que de misérables cases. Devant ce fond de décor, deux grands hôtels. Quel contraste ! Il y a aussi une église orthodoxe, mais très petite. Le bâtiment russe dans son jardin n'était pas grand non plus et ne pouvait, et de loin, contenir nos mille cinq cents fidèles. Dans le jardin, à l'ombre des arbres, des tables avaient été installées à notre intention, et on nous offrit à manger.
Dans de grands récipients pour dix à douze personnes, on nous servit une soupe verte à l'oseille, que tout le monde mangea avec des cuillers en bois, à même le récipient. Le thé était chaud et léger, mais il y en avait en grande quantité. Après le repas, à cette même place fut dit un moleben, puis chacun s'arrangea pour le repos. (...)
Très tôt le matin suivant, nous allions tous à marche forcée à travers la vallée sur la route vers le Jourdain. Devant nous s'élevaient des montagnes, des étoiles pâlissantes brillaient encore dans le ciel. Nos pieds s'enfonçaient dans une molle poussière blanche. Nous nous hâtions, sachant qu'avec l'apparition du soleil, la marche deviendrait impossible. Nous n'avions pas encore atteint le monastère de Saint Jean Baptiste, qu'à l'horizon, le soleil apparut. Ses rayons aveuglants et brûlants se concentrèrent sans pitié sur nous, seules créatures vivantes dans ce désert mort.
Dans le ciel - pas un nuage...
Il fut décidé de se reposer à l'ombre des hauts murs blancs du monastère.
Je pense que nous étions alors à une dizaine de kilomètres de Jéricho et tout près du Jourdain. Certains de nos fidèles se dirigèrent directement vers le fleuve pour plonger au plus vite dans ses eaux saintes, mais la majorité attendit le prêtre et le clergé du monastère pour les accompagner à la bénédiction des eaux.
Autour de l'enceinte du monastère régnait un inimaginable charivari. Il y avait là une foule d'arabes - des marchands, qui nous attendaient. Certains vendaient des savonnettes avec des effigies pieuses, d'autres - des bouteilles et de petits flacons pour l'eau bénite, d'autres - des chapelets, des croix, etc...
Un des novices du monastère distribuait au peuple du pain noir, un autre du sucre, et un troisième transportait dans une énorme bouilloire de l'eau bouillante pour les amateurs. Derrière, il y avait des tables et des comptoirs, où l'on pouvait s'asseoir pour boire le thé.
En même temps que nous, étaient arrivés de nombreux Arabes chrétiens venus de Jordanie, pour participer avec nous à la cérémonie sur les bords du fleuve saint. Ils étaient tous grands, beaux, en tuniques blanches et enturbannés. Leur groupe offrait une image pittoresque.
Nous avons passé à cet endroit environ une heure. Durant ce temps, des icônes et des croix avaient été distribuées à de nombreux fidèles, pour la procession vers le Jourdain.
Et voilà qu'on amène une grande croix dorée, enrobée de longs linges... Les fidèles avancèrent en bloc vers elle, l'entourant de toutes parts pour la vénérer. Tous, hommes et femmes, approchaient l'un après l'autre, se signant avec piété et l'embrassant. Derrière la croix, suivaient deux icônes, ornées elles aussi de linges brodés. L'une était celle de Saint Jean Baptiste et l'autre, celle de la Théophanie. Et la vénération reprenait envers les icônes. Mais voilà qu'apparut le clergé, accompagné de quelques moines aux cheveux longs. Les porteurs de croix et d'icônes s'alignèrent, et à un signe du prêtre, se mirent en marche devant, en direction du Jourdain.
Nous descendions une pente raide, entre des bas-côtés boueux, et j'eus l'impression que nous nous enfoncions dans les entrailles mêmes de la terre. Alentour tout était brûlé., ni vie, ni sentier, on ne voyait rien, et tout là-haut, au-dessus de nous, le cruel tyran du désert brillait dans sa majesté inatteignable. Mais ce passage peu engageant fut vite franchi. C'était en réalité autrefois, le bord de la Mer Morte. Et soudain, contre toute attente, nous voilà arrivés à la rive verdoyante du fleuve. (1)
C'était comme un paradis ... Tout autour des lauriers-roses fleuris, des tamaris, des prairies vertes.
Nous avions passé un de ces prés, lorsqu'à notre rencontre arriva toute une foule de fidèles à demi vêtus, arrivés là plus tôt. Du linge mouillé pendait sur tous les buissons et toutes les branches des arbres: ils avaient déjà eu le temps de se plonger dans le Jourdain. Leurs sacs étaient posés à même l'herbe, et plus loin était plantée une tente-église de campagne.
Nous marchions, chantant le tropaire du Baptême, et dès que le fleuve saint nous apparut, (il n'est pas grand), coulant avec rapidité sous les branches retombantes des saules de ses rives - tous les fidèles, comme un seul homme, se mirent à se signer frénétiquement et à prier avec des soupirs.
Nous étions arrivés à cet endroit du Jourdain où, selon la tradition, fut baptisé le Seigneur Jésus Christ, et que, selon une autre tradition, les Juifs traversèrent en arrivant à la terre de Chanaan.
Alors une activité fébrile s'empara de toute notre foule disparate. Les fidèles commençèrent à revêtir leurs longues chemises blanches "mortuaires". Le prêtre laissa à tous le temps de se préparer, puis commença la bénédiction des eaux. La croix et les icônes étaient maintenant installées sur un radeau au milieu du fleuve. Le prêtre proclama très haut : « La voix du Seigneur est au-dessus des eaux ... Venez, recevez l'Esprit de sagesse, l'Esprit de raison, l'Esprit de la crainte de Dieu», et la suite. Puis il se pencha très bas et emplit une grande coupe en argent de cette eau, directement au courant vif du fleuve. Ensuite, debout devant cette coupe, il lut les prières de bénédiction des eaux. Alors, tous allumèrent leurs bougies. Au moment du chant du tropaire; « Pendant Ton Baptême dans le Jourdain, Seigneur... », le prêtre plongea la croix d'abord dans la coupe, puis trois fois dans le fleuve lui-même. Et cependant que la croix était plongée dans le Jourdain, les fidèles entrèrent dans l'eau et se signant et priant, s'immergèrent. Cette immersion totale des fidèles dans les eaux saintes et vivifiantes était un spectacle extraordinaire. Leurs silhouettes blanches, éclatantes au soleil, glissaient vite des bords dans l'eau d'un vert glauque. Un très grand nombre de personnes le firent à l'instant même où le croix était plongée, mais combien attendaient encore sur la berge ! Cela se prolongea une heure entière, si ce n'est plus.
Tout cela se prête difficilement à la description. On se tenait debout, ou assis sur la berge, revêtu de longs vêtements éblouissants de blancheur, hommes et femmes, les uns ne s'étant pas encore immergés, les autres complètement trempés, venaient tout juste d'en sortir, leurs chemises collées à la peau.
Quelques uns accrochaient déjà leurs vêtements tout autour, aux branches des tamaris. Ayant suspendu le vêtement enlevé, ils revêtaient un autre ensemble de vêtements “mortuaires” tiré de leur sac, et plongeaient à nouveau.
Les arabes-chrétiens étaient là aussi. Leur groupe se tenait à part. Vêtus de manteaux amples, il chantaient quelque chose tout haut, et accompagnaient leurs prières d'exclamations. Ainsi donc, cette plongée dura presque une heure. Certains fidèles, profitant de la possibilité de nager s'éloignaient, et quelques vieilles femmes, debout les pauvres, ayant juste un peu mouillé leurs pieds, restaient collées à la boue vaseuse, et malgré leur désir de sortir n'arrivaient pas à atteindre le sol ferme. Je me souviens tout particulièrement d'un groupe de ces grand-mères, debout dans l'eau, se tenant fermement par la main, et se signant pieusement. Se signant et priant, elles s'embrassaient, se promettant de se rencontrer là-bas, outre-tombe, dans les cieux. Et pendant tout ce temps, les pauvrettes tremblaient, ne bougeant plus, attendant quelqu'un qui, les avait apparemment oubliées, pour les aider à sortir de l'eau. Quelques unes essayaient timidement de grimper sur ce bord boueux et glissant du Jourdain, d'autres regardaient avec étonnement alentour, ne sachant plus où elles avaient laissé leurs vêtement. Tout s'était mélangé en une masse énorme : où et quoi retrouver des affaires laissées ? Pour ce qui est de l'argent, je pense que quelques fidèles avaient attaché leur bourse sur eux-mêmes et s'étaient immergés avec, d'autres l'avaient confiée à des amis, mais la plupart l'avait laissée sur le bord avec les autres objets. Et au milieu de tout cela, de la foule, des objets éparpillés, les Arabes se faufilaient partout avec leurs mules; mais je n'entendis parler d'aucun cas de vol. Il y avait même des marchands de vin, et certains fidèles, malgré le Grand Carême, décidèrent d'en boire quand même un verre, pour ne pas prendre froid, après s'être trempés et être restés dans des vêtements mouillés. Toutes nos connaissances étaient là, bien sûr, et tous s'étaient immergés. Le jeune garçon de l'Oural avait déjà eu le temps de traverser le fleuve plusieurs fois, et ce n'était pas affaire facile, le Jourdain a un courant extrêmement rapide. Le sympathique vieillard se décida à descendre doucement dans l'eau, en se tenant à une branche de saule pleureur, mais il glissa, la branche s'arracha de ses mains, et c'est tout juste s'il ne se retrouva pas avec de l'eau par dessus la tête.
Lioubomoudrov (un des pélerins), avant de s'immerger, pratiqua quelque chose comme une sorte de cérémonie particulière, surtout au moment où il se mit à revêtir ses habits "mortuaires". Lui aussi fit confiance à une branche et descendit dans l'eau sans incident. Après l'immersion, s'étant rehabillé et ayant séché son vêtement mortuaire, il resta assis près de moi sur l'herbe.
« Il faudrait bien que nous allions boire du thé quelque part, me dit-il . Sinon, j'ai peur qu'après ce bain il n'arrive quelque chose. Pour ceux qui sont forts et en bonne santé, l'eau froide est une bénédiction, mais pour les faibles et malades comme nous, même avec la bénédiction de Dieu, il faut être prudent. En réalité, il nous faudrait du raki (vodka locale), mais je ne prendrai pas une goutte de vin, depuis ma promesse à Dieu de ne plus boire. Venez donc vers la Mer Morte, on dit que là-bas, au monastère de Saint Gérassime, chez les moines, le thé est toujours prêt, pour le cas où quelque fidèle viendrait du Jourdain».
Nous nous sommes levés pour nous y rendre. Une fois de plus, je parcourus du regard ce tableau inhabituel. Partout encore, sur les branches et sur l'herbe, accrochés ou étalés, séchaient les vêtements de ceux qui s'étaient immergés.
Beaucoup parmi eux s'étaient fait des baguettes avec des branches. Ils y accrochèrent leurs vêtements mouillés, et les ayant projetés sur l'épaule, ils avaient l'air de porter des drapeaux blancs.
Lorsque notre groupe se mit en marche vers le monastère de Saint Gérassime, nous fûmes entourés de toute une foule de fidèles dans des chemises encore mouillées, qui nous demandèrent où nous allions et par quelle route. Nous leur avons montré la direction, et ils promirent de nous suivre.

Stephen Graham
"Avec les pélerins russes vers Jérusalem".(2)

Traduit du russe par N.M.Tikhomirova.

Notes :
1) Aujourd'hui, la bénédiction des eaux au Jourdain pour les pélérins ne peut hélas plus se faire au même endroit, en raison des tensions vives dans cette zone frontalière. Généralement, comme ce fut le cas l'été dernier pour le pélerinage de notre diocèse conduit par l'archiprêtre Paul Tsvétkoff, il faut remonter pratiquement jusqu'au lac de Tibériade pour trouver une section du fleuve spécialement aménagée à cet effet.
2) With the Russian Pilgrims to Jerusalem, extraits publiés en russe dans Sviataia zemlia N 3 et 4.


 



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